Les parts de SCPI, sociétés civiles de placement immobilier, peuvent être revendues et la marche à suivre dépend du type de chacune d’entre elles. On distingue en effet des SCPI dites à capital fixe et celles à capital variable. C’est sur le marché secondaire que s’opèrent les transactions.
Quelles SCPI peuvent être revendues ?
Toutes les catégories de SCPI peuvent faire l’objet d’une revente (SCPI de rendement et SCPI de plus-value), excepté les SCPI fiscales dont le marché est illiquide. En effet, ces dernières ont pour objectif de réduire l’impôt sur le revenu de l’investisseur et ne font pas profiter de cet avantage à un éventuel nouvel acquéreur. Toutefois, elles distribuent toujours des dividendes ; ainsi, peu de nouveaux acquéreurs sont susceptibles d’être intéressés par une SCPI à partir de laquelle ils ne pourront en tirer entièrement profit.
Trouver soi-même le nouvel acquéreur de parts
Vous êtes libre de trouver vous-même le nouvel acquéreur et fixer le prix de la revente si votre SCPI est à capital fixe. Il est donc question d’organiser une revente de gré à gré. Dans ce cas, il vaut mieux bien évaluer le marché, c’est-à-dire en tenant compte de l’offre et de la demande, de même que l’évolution des différents indicateurs de la SCPI avant de fixer le prix de la part.
Les SCPI performantes et dont la souscription depuis le marché primaire est fermée sont généralement les plus recherchées sur le marché secondaire. Par ailleurs, sachez identifier le bon moment pour enclencher la revente. Vous pouvez demander l’avis d’un conseiller financier ou de votre CGPI pour vous aider à entreprendre ce projet avec succès.
Rappelez-vous également que les SCPI sont relativement illiquides : prévoyez, par conséquent, un certain délai avant de trouver l’acquéreur qui rachètera vos parts selon les meilleures conditions. La société de gestion peut également intervenir dans la revente des parts de SCPI à capital fixe.
L’obligation de se tourner vers la société de gestion
Dès lors que vous détenez des parts de SCPI à capital variable, vous serez soumis à certaines exigences émanant de la société de gestion puisque c’est cette dernière qui se charge de la mise en route des différentes procédures. Le marché secondaire est aménagé selon les dispositions de cette dernière et conformément à certaines règlementations.
La cession des SCPI à capital variable peut éventuellement aboutir à de la moins-value puisque c’est la société de gestion qui en fixe la valeur de retrait. Cette dernière est calculée à partir du prix de souscription diminué des frais de retrait.
Quand enclencher la revente ?
Attention à bien tenir compte avant tout de la durée minimale de détention des parts. Par exemple, dans le cas de la souscription par le biais de l’assurance-vie, les parts doivent être conservées au moins sur 8 ans afin de tirer profit des déductions en termes de fiscalité.
Les SCPI détenues en nue-propriété ne peuvent pas non plus faire l’objet d’une cession quelconque tant que le montage du démembrement est toujours actif. Vous devez en effet attendre la récupération de la pleine propriété avant de mettre en route votre projet de cession. Notons que la possibilité d’une très intéressante plus-value est le plus souvent au rendez-vous.
Afin d’échapper à la revente avant terme, toujours bien préparer le projet, par exemple en réalisant les différents comparatifs, en simulant et surtout, en faisant appel à un conseiller en gestion de patrimoine indépendant, de préférence. Vous ferez alors l’acquisition de vos parts sans vous tromper. Ainsi, le moment venu, vous revendrez vos parts sans pression se rapportant au rendement ou aux autres performances, c’est-à-dire lorsque vous l’aurez décidé en toute liberté.